Ce décret était très attendu par les hôteliers. Les professionnels du tourisme dénoncent régulièrement la concurrence déloyale des plateformes de location de courte durée. Dans leur collimateur, la plus célèbre d'entre elles : la société californienne Airbnb.
L'administration demandera désormais aux loueurs occasionnels leur identité, leurs coordonnées et les caractéristiques du meublé. S'il s'agit par exemple d'une résidence principale ou secondaire, et le nombre de lits qu'elle comprend. Cet enregistrement les exposera à des contrôles et des sanctions s'ils dépassent la durée de 120 jours par an, le délai maximal de location autorisée pour les résidences principales.
Cette véritable arme anti-Airbnb devrait permettre de compliquer les affaires des loueurs intensifs. Une annonce sans numéro de déclaration ne sera plus valable dans les zones d'habitats tendues, soit une dizaine de grandes métropoles en France.
Mais cette régulation prendra du temps. Les communes concernées vont devoir s'équiper pour tracer l'utilisation d'un logement, et recruter pour contrôler sur le terrain avant éventuellement de pouvoir sanctionner les loueurs qui abusent du système.