Un vent glacial balaie la place de la République à Paris et fige les visages autour de Benoît Hamon debout à la tribune pour son dernier meeting, qui vient conclure une campagne qu'il assume à 100%.
« J'ai défendu mon éthique, j'ai remis la gauche sur son axe historique, le chemin de la justice sociale et du progrès, a déclaré le candidat socialiste à la présidentielle. J'ai tenu bon et je tiendrai bon. » Ces mots sonnent un peu fatalistes. Au milieu de ce discours travaillé comme rarement, on a pu entendre l'ombre des règlements de compte à venir.
« Je vous appelle à ne pas être ce que l'on attend de vous : des électeurs-stratèges des sondages, a-t-il lancé. Je vous le demande encore moins par fidélité à un parti parce que je sais que vous vous êtes sentis trahis ces dernières années et croyez-moi, je sais de quoi je vous parle. »
Futur post-élection
Même ses amis se demandent s'il pourra passer la barre des 10% dimanche 23 avril pour le premier tour. Mais Benoît Hamon continue à parler au futur. « Je vous fais un serment, celui de me battre avec la rage des lions sculptés ici sur la place de la République », a-t-il encore affirmé.
Avertissement à son camp : quelque soit son score, Benoît Hamon n'entend pas disparaître après cette élection.
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