Avec notre envoyé spécial à Bastia, Julien Chavanne
François Fillon commence à retrouver une certaine sérénité. En témoigne la visite qu’il a effectuée ce samedi en Corse. Dans une coopérative de pamplemousses dans les environs de Bastia, on a pu ainsi le voir serrer des mains, discuter, déguster la charcuterie locale, dans une ambiance détendue.
Le bruit des casseroles qu’il traîne depuis deux mois se fait désormais plus ténu. Lui-même, dans ses discours, ne fait plus qu’évoquer en quelques mots les affaires. Il préfère concentrer ses attaques sur Emmanuel Macron. « Ils ont inventé une supercherie jusqu’à ce que les masques tombent, que les hiérarques du Parti socialiste rejoignent les uns après les autres Emmanuel Hollande », ironise François Fillon.
« Emmanuel Hollande », c’est la dernière trouvaille que le candidat de la droite et du centre répète à l’envi. L’ancien Premier ministre espère mobiliser les électeurs encore indécis, ramener à lui les déçus, les rassembler derrière le besoin d’alternance et son projet. C’est cet appel qu’il a lancé ce samedi matin devant des militants. « Ce que je vous demande aujourd’hui, c’est de vous révolter, c’est de vous lever, d’exprimer votre colère. Vous verrez qu’au bout du chemin, la victoire sera avec nous », leur a promis François Fillon. La semaine prochaine, le candidat va enchaîner les télévisions et les meetings avec le message : la victoire est encore possible.