Avec notre envoyé spécial à Toulon, Julien Chavanne
Si François Fillon garde confiance, c'est d'abord parce que ses salles de meeting restent pleines. Ici à Toulon, 4000 personnes l'attendaient. Et le moral est bon. Après deux mois de révélations dans la presse, Jean-Jacques, ancien consultant, se sent bien. « De mieux en mieux depuis quelques jours. Tout ce qu'on a essayé de faire contre notre candidat joue maintenant pour lui parce que les gens ont enfin compris que c'était une cabale, et ils ont également compris que la candidature Macron était en fait une candidature Hollande numéro 2. »
Depuis plusieurs jours, le candidat a retrouvé le sourire. Il s'est même rendu sur un marché à Biarritz, une première depuis le début des affaires. Aucune nouvelle information n'est venue parasiter sa campagne. L'épisode de sa mise en examen est passé.
Autre preuve que rien n'est perdu : malgré la tempête, son socle électoral résiste, il n'est jamais descendu en dessous des 17%. « Il nous reste à peine plus de vingt jours pour casser la baraque. Vingt jours pour stupéfier le système qui se croit installé dans son décor. »
Pour se qualifier au second tour, François Fillon compte sur des intentions de vote cachées et sur l'effondrement d'Emmanuel Macron. Un baron régional a trouvé une métaphore : « Bayrou a fait baisser Juppé. Valls fera pareil avec Macron. »