Avec notre envoyée spéciale au siège du Medef, Abla Jounaidi
Très concentrée sur ses notes, Marine Le Pen n’était pas forcément dans son élément au moment de lire son discours liminaire avant d’affronter les questions des entrepreneurs.
D’ailleurs, son invitation avait fait l’objet d’un vote au Medef, qui a finalement conclu qu’il fallait mieux l’affronter. Un entrepreneur l’a ainsi titillé sur la façon dont elle compte forcer les banques à financer ses TPE-PME (très petite entreprise et moyenne entreprise), dont la candidate clame qu’elles sont sa priorité au nom de la préférence nationale.
Les entrepreneurs veulent de la visibilité
La sortie de l’euro et ses conséquences ont bien entendu été abordées. Cette question inquiète les entrepreneurs qui veulent une chose : de la visibilité. Voilà pourquoi le discours d’Emmanuel Macron qui a suivi n’a pas davantage convaincu. Comment financer des mesures, aussi populaires soient-elles, comme la baisse de la fiscalité, s’interrogent les patrons.
De ce point de vue, François Fillon, très applaudi à son arrivée, a séduit davantage. Lui s’est présenté comme celui qui veut baisser massivement les charges des entreprises tout en réduisant la dette. Le candidat, qui veut revenir sur l’inscription de la limite des 35 heures dans la loi, est le chouchou du Medef. Il était en terre amie ici, loin des affaires qu’il traîne.