Un actif sur trois estime avoir été privé d’un travail ou d’une promotion à cause de son adresse, son nom de famille ou encore son handicap. Mais pour Jacques Toubon, le défenseur des droits, un groupe est particulièrement victime de ces discriminations : « Des jeunes femmes, c’est-à-dire entre 18 et 44 ans, maghrébines, asiatiques ou noires, peuvent être à un niveau de plus de 60 % victimes de discrimination ».
Pourtant il existe le CV sans photo, les programmes de diversité sociale dans certaines entreprises, mais pour Jacques Toubon, après l’embauche, l’ascenseur social tombe en panne : « Ce que l’on appelle le plafond de verre continue à exister et quelquefois c’est un plafond qui est plus qu’un plafond de verre, c’est un véritable plafond de béton ».
Et même si le défenseur des droits alerte les autorités chaque année, il se heurte souvent à un mur : « Nous avons proposé l’an passé qu’on mette dans la loi l’obligation d’établir et de publier dans les entreprises un certain nombre d’indicateurs sur les éventuelles discriminations dans le déroulement des carrières, le législateur n’a pas retenu ».
Il lui reste l’espoir d'être entendu par des chefs d’entreprises et de les pousser à ouvrir les portes à la diversité.