Mort de Jean-Christophe Averty, figure de l'audiovisuel français

Il était l'une des figures marquantes de l'histoire de l'audiovisuel français. Jean-Christophe Averty est décédé ce samedi 4 mars à l'âge de 88 ans. Homme de radio et de télévision, producteur et réalisateur de milliers d'émissions, touche à tout et passionné de jazz, il a été précurseur dans de nombreux domaines.

Le proverbe dit : « un homme averti en vaut deux », mais dans le cas de Jean-Christophe Averty, il semble que cet homme-là ait eu mille vies, des milliers d'émissions de radio et des centaines de programmes de télévision.

Reconnaissable entre tous avec son cheveu sur la langue, son style s'impose dès le début de sa carrière à la RTF, la Radio télévision française, dans les années 1950. Sa marque de fabrique : l'anticonformisme. Averty provoque, Averty invente.

Grands shows de variété, téléfilms, théâtre filmé, reportage : Averty, c'est la fantaisie, un nouveau langage de l'image.

Tous les grands chanteurs français de Gilbert Bécaud à Johnny Hallyday, sont passés devant sa caméra. Pour chacun d'eux, pour chacune de leurs chansons, il inventait un nouveau décor : Averty, précurseur du clip avec ses couleurs pop, ses incrustations, ses références aux surréalistes...

Serge Gainsbourg, qui s'y connaissait aussi en provocation, dira de lui qu'il était « le plus grand réalisateur de télévision du XXe siècle ».

A la radio, il signe 1805 épisodes de sa série Les Cinglés du music-hall, pour laquelle il pioche dans son inépuisable collection de 78 tours.

Ses trésors à lui, il les a versés à l'INA, l'Institut national de l'audiovisuel, chargé de la gestion des archives. Environ 1 000 programmes différents, témoignages d'un temps où la télévision était faite par des artistes et pas par des industriels.

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