Sans surprise, les résultats de cette étude montrent qu'il existe une discrimination ethnique à Paris, même si les candidats au logement sont solvables. Yannick l'Horty du CNRS, a dirigé les opérations : « On trouve effectivement que rajouter un signal de stabilité financière, en indiquant que je suis fonctionnaire, augmente très fortement les chances d’accéder à un logement pour le candidat franco-français. Mais ce n’est pas du tout le cas pour le candidat maghrébin. Il n’y a pas d’augmentation significative des chances d’accéder à une visite lorsque qu’un Maghrébin signale qu’il est fonctionnaire. »
30% de chance en moins...
Les Maghrébins ont en effet 30% de chance en moins de visiter un logement que les candidats ayant un nom Français. Face à cette forte discrimination, la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, veut s'appuyer sur ces études pour sensibiliser les agents immobiliers : « C’est vrai qu’il faut qu’on rappelle que le rejet d’une personne du fait de son origine est illégale. Dans les semaines qui viennent, je dois renvoyer un courrier à l’ensemble des professionnels de l’immobilier avec le rappel tout simplement de ce dit la loi autour de leurs obligations. Puis derrière, dans les mois qui viennent, il y aura en effet des publications communes sur les résultats à venir. »