Combles exigus et humides, ventilation insuffisante, anciens garages transformés en logement… L’habitat « indigne » est une priorité pour la ville de Paris. La municipalité devrait dorénavant se constituer partie civile dans les procédures d'insalubrité.
« Lorsque des locataires sont victimes de marchands de sommeil, le message que nous voulons faire passer est clair : la peur doit changer de camp. Lorsqu’un locataire est confronté à un marchand de sommeil, la ville de Paris est à ses côtés pour le protéger », explique Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris, en charge du logement.
Depuis 2001, plus d'un millier d'immeubles parisiens ont été traités et les pouvoirs publics se félicitent des résultats. Mais Samuel Mouchard, responsable de l’Espace solidarité habitat de la Fondation Abbé Pierre, regrette toujours la lenteur des procédures : « la préfecture de police peut mettre deux voire quatre ans pour qu’un arrêté de péril soit pris. Il est nécessaire aujourd’hui de passer à la vitesse supérieure pour faire en sorte que cette situation inacceptable cesse et que les victimes puissent être enfin entendues dans leurs droits ».
En 2015, la mairie de Paris enregistrait 6 000 signalements pour insalubrité.