Manuel Valls aura passé ce mardi 28 février à tenter de calmer une partie de l’aile droite du PS. Au programme, deux réunions avec des parlementaires et un déjeuner chez son alliée la ministre de la Famille, Laurence Rossignol, non pas pour soutenir Benoît Hamon, et sa ligne politique que Manuel Valls condamne mais pour faire redescendre la fièvre qui monte à l’aile droite du parti.
En fait, explique crûment un cadre du PS non aligné, l’intérêt de Manuel Valls, c’est un échec du candidat Hamon pour pouvoir expliquer ensuite que lui aurait fait mieux. L’objectif immédiat de l’ex-Premier ministre est surtout d’empêcher à tout prix une fuite de ses troupes vers Emmanuel Macron. Renforcer le leader d’ « En Marche », voire contribuer à sa victoire, reviendrait à sonner le glas de ses espoirs de conquête de l’Elysée en 2022.
Dans le camp Hamon, on préfère en tout cas banaliser ces attaques en règle. « C’était prévisible mais pas ingérable », dit-on dans l’équipe de campagne. L’indifférence affichée va jusqu’à friser le déni de l’inquiétude qui monte dans les rangs socialistes.
Les amis de Hamon ont aujourd’hui une date en ligne de mire, le débat télévisé du 20 mars entre tous les candidats, c’est là que les intentions de vote vont commencer à se fixer disent-ils. Trois semaines encore à tenir, trois semaines pendant lesquelles les défections menacent.