Présidentielle: Fillon vers une mise en examen, maintient sa candidature

Devant la presse, ce mercredi midi, François Fillon a annoncé qu’il maintenait sa candidature à la présidentielle, malgré une convocation des juges d’instruction en vue d’une mise en examen dans l’affaire des emplois fictifs présumés de sa femme. L’ancien Premier ministre avait annulé plus tôt dans la matinée une visite au salon de l’Agriculture.

François Fillon, candidat à l'élection présidentielle, a annoncé ce mercredi qu'il serait convoqué « le 15 mars par les juges d'instruction afin d'être mis en examen », une convocation à laquelle il se rendra.

Cependant, il a assuré qu'il allait rester candidat « jusqu'au bout » pour le scrutin d'avril-mai.

« Il est sans exemple, dans une affaire de cette importance, qu'une convocation aux fins de mise en examen soit lancée quelques jours à peine après la désignation des juges, sans qu'ils aient pris connaissance du dossier ni procédé à des investigations supplémentaires, sur la simple base d'un rapport de police manifestement à charge, c’est-à-dire pour condamner, a dénoncé l'ancien Premier ministre. Les seuls cas que l'on connaisse sont ceux où les personnes reconnaissaient les faits et demandaient leur mise en examen pour avoir accès au dossier. Mais je ne reconnais pas les faits. »

Visite annulée

Plus tôt dans la matinée, François Fillon avait annulé une visite au salon de l’Agriculture sans explication, laissant la place à de nombreuses spéculations.

Triomphalement désigné lors de la primaire de la droite fin novembre, M. Fillon est en grande difficulté depuis la révélation par voie de presse de cette affaire fin janvier, qui éclabousse aussi deux de ses enfants. Il avait lui-même indiqué qu'il se retirerait s'il était inculpé, avant de faire machine arrière, expliquant s'en remettre désormais « au seul suffrage universel ».

En chute dans les sondages

Mais celui qui partait grand favori de l'élection présidentielle a chuté dans les sondages : la candidate de l'extrême droite Marine Le Pen et l'ancien ministre de l'Economie du président socialiste François Hollande, Emmanuel Macron, repositionné au centre, sont désormais les mieux placés pour se qualifier au second tour du scrutin prévu en mai.

 

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