Présidentielle 2017: la grande alliance à gauche a du plomb dans l'aile

A deux mois du premier tour de la présidentielle en France, pendant que François Fillon et Marine Le Pen sont soupçonnés d'emplois fictifs et qu'Emmanuel Macron a passé le week-end à s'expliquer sur la colonisation en Algérie, l'alliance de la gauche a du plomb dans l'aile. Si le courant passe bien entre le candidat socialiste Benoît Hamon et l'écologiste Yannick Jadot, le dialogue semble avoir tourné court avec Jean-Luc Mélenchon.

« Il nous fait des simagrées pendant trois semaines pour qu'on l'appelle, avant de tout faire capoter. » Pour ce lieutenant de Benoît Hamon, il ne faut pas être dupe, Jean-Luc Mélenchon n'a jamais vraiment voulu d'un accord, à moins d’être certain d’être le candidat de la gauche plurielle à l’élection présidentielle.

Vendredi 17 février, Jean-Luc Mélenchon a donné le premier coup de griffe en affirmant publiquement qu'il n'avait « pas l'intention de s'accrocher à un corbillard », en parlant du Parti socialiste.

Avec les Verts, l'accord est en bonne voie

Réponse samedi du candidat PS : « Je ne courrai pas après lui, je ne cours après personne, je n'oblige personne », a prévenu Benoît Hamon en ajoutant qu'il « était le mieux placé pour faire gagner la gauche ». Il est en effet crédité de 14 % d'intentions de vote dans les sondages, devant Jean-Luc Mélenchon. L'ambiance s'annonce donc glaciale entre Mélenchon et Hamon qui devraient se rencontrer en fin de semaine prochaine.

Avec Yannick Jadot, l'atmosphère est plus chaleureuse. Un accord est proche. « La maison est achetée, on en est aux finitions », indique l'entourage du candidat socialiste avant de préciser : « Il faut juste que les Verts atterrissent un peu, on ne reprendra pas tout leur programme. » Il reste aussi à négocier des places aux législatives. Une fois l'accord validé par les sympathisants écolos, Yannick Jadot pourra retirer sa candidature.

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