Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
Si Benoît Hamon a réservé sa première visite hors de l’Hexagone au Portugal, ce n’est pas un hasard. Le candidat socialiste à la présidentielle est venu y prendre le pouls du système d’alliance à gauche en place depuis 15 mois et qui fonctionne bien.
« La gauche portugaise, c’est d’abord un gouvernement socialiste soutenu par un bloc. Ils ont parfaitement démontré qu’on pouvait sortir de l’austérité, retrouver un sillon de croissance intéressant, concilier progrès économique et progrès social, estime Benoît Hamon. C’est un exemple intéressant et c’est la raison pour laquelle j’ai voulu réserver mon premier déplacement au Portugal parce que ce que je veux faire, c’est construire l’arc d’alliance à partir duquel nous allons pouvoir demain réorienter la construction européenne. »
Avec le soutien parlementaire des communistes et de l’extrême gauche, les socialistes ont mis en place un modèle unique en Europe. Un modèle qu’il fallait inventer. « La vraie recette, c’était le dialogue, la conviction qu’il fallait avoir un autre chemin au Portugal, qu’il fallait privilégier tous les intérêts nationaux », explique Ana Catrina Mendes, la numéro 2 du Parti socialiste portugais.
Benoît Hamon a donc choisi de rencontrer plusieurs acteurs de ce système original basé sur des compromis. Une source d’inspiration pour un candidat qui tente de rassembler à gauche, à deux mois de la présidentielle françaises.