Benoît Hamon en campagne au Portugal, pays gouverné par une coalition de gauche

Benoît Hamon, le vainqueur de la primaire socialiste, s'envole vers le Portugal ce vendredi 17 février. Le candidat à la présidentielle va y rencontrer le Premier ministre socialiste et les différentes organisations de gauche coalisés. Peut-être le vrai lancement d'une campagne qui a du mal à démarrer.

Benoît Hamon est discret. Depuis qu'il a été investi candidat par le Parti socialiste, certes durant un week-end politique chargé et concurrentiel, on ne l'a pas vu prononcer d'autre grand discours, ni tenir de grande réunion publique. Il a été vu une nuit dans le métro, à l'aube sur un marché, dans une ferme bio avec un agneau dans les bras et un peu dans les médias, mais il n'occupe pas vraiment l'espace. Il a par exemple été assez peu audible sur l'arrestation violente du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois et sur les violences qui l'ont suivie.

Il préfère creuser son sillon et travailler les thèmes qui ont marqué sa campagne des primaires. Des thèmes qui, il en est persuadé, intéressent les électeurs de gauche. Car c'est à eux qu'il s'adresse d'abord et notamment à ceux tentés par Jean-Luc Mélenchon, lequel n'a pas du tout l'intention de s'effacer.

Ce voyage au Portugal, où le gouvernement est dirigé par une coalition de gauche plurielle, c'est une façon de leur parler, de dire que l'union est possible. L'objectif étant toujours le même : rassembler à gauche. Un exercice effectué sous l'œil soupçonneux des tenants de la gauche de gouvernement, inquiets de voir leur électorat tenté par l'alternative Macron.

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