Après plusieurs jours à jouer au chat et à la souris, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon se sont parlé au téléphone jeudi 16 février. Jean-Luc Mélenchon a fait des propositions pour une date de rendez-vous la semaine prochaine.
Des négociations pourraient ensuite s'ouvrir. « Ce ne sera pas facile », admet Benoît Hamon. D’abord sur le fond. Dans une lettre envoyée au candidat socialiste, Jean-Luc Mélenchon pose en effet des conditions très strictes : le retrait de plusieurs mesures votées sous la présidence Hollande, un changement de Constitution, ou encore la sortie de l'Otan. Mais aussi « la mise à l'écart des ministres du gouvernement qui ont imposé la loi travail ». Ce qui prouverait aux yeux de Jean-Luc Mélenchon la volonté réelle de Benoît Hamon « de rompre avec le quinquennat ».
Il y a aussi les négociations sur une éventuelle candidature commune, très hypothétique pour le moment. Jean-Luc Mélenchon a proposé la sienne lors de son dernier meeting à Strasbourg. Benoît Hamon, lui, ne pose pas de préalable, mais il peut faire prévaloir sa désignation par 1,2 million de personnes lors d'une primaire. Et il a pour lui la dynamique du rassemblement puisque les négociations avec Yannick Jadot devraient aboutir en début de semaine prochaine, selon l'équipe de l'écologiste.