Travail: le Medef exclut une taxation des contrats courts

Lors de sa conférence de presse mensuelle, Pierre Gattaz, le président de l'organisation des patrons français, a exclu ce mardi 14 février une taxation des contrats courts à la veille de la reprise des discussions avec les organisations syndicales sur l’Unedic. Le Medef privilégie la piste des réformes structurelles du régime de l’assurance-chômage et davantage de flexibilité pour les entreprises.

Pierre Gattaz a fermé la porte à une taxation des contrats courts, douchant ainsi les espoirs des syndicats pour lesquels le recours excessif à ces contrats pèse sur l'équilibre de l'assurance chômage. « Taxer les contrats courts, c’est créer du chômage, or nous voulons créer de l’emploi. La fameuse sur-cotisation des CDD de l’année 2013 n’a servi absolument à rien : ça n’a pas endigué les contrats courts et ça n’a pas augmenté les CDI », assure Pierre Gattaz.

Le président du Medef prône la flexibilité pour les entreprises qui ont besoin de ces contrats courts tout en reconnaissant qu’il faut sécuriser un peu mieux certains droits des salariés : « On a besoin de plus de flexibilité, notamment dans ce monde qui bouge. Des tas de secteurs ont besoin de gens pour le soir, pour le week-end, pour des salons professionnels, etc. Et puis, comment assurer une sécurité à ces salariés qui sont contents de trouver du travail et comment faire pour que cela ne coûte pas une fortune à l’Unedic ? »

Les discussions sur l’assurance-chômage entre les partenaires sociaux doivent reprendre ce mercredi 15 février, mais déjà elles s'annoncent difficiles. En juin dernier, la négociation avait échoué après le refus du patronat de moduler la taxation des contrats courts, dont le nombre a explosé ces dernières années.

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