Avec notre envoyé spécial à la frontière franco-italienne, Bruno Faure
Ils sont quelques dizaines à accueillir Marine Le Pen devant les locaux de la police aux frontières, entre la mer Méditerranée et la montagne. « Continuez comme ça, magnifique ! Bravo Marine ! », lance une femme dans l'assistance. Soizig est venue en voisine de Menton. « On ne peut pas accueillir la Terre entière. Je voterai pour elle au mois de mai, c'est évident », confie-t-elle. « La France aux Français, Marine ! », renchérit un homme.
La candidate FN passe une demi-heure dans le bâtiment, et ressort face à une nuée de journalistes. « Voilà ce que c'est qu'une frontière, lance-t-elle. Donc, c'est faisable, il n'y a pas de difficulté particulière. Si vous attirez l'immigration avec toute une série d'aides, d'accès aux soins, au logement gratuit, la frontière a du mal, évidemment, à contenir et à repousser le flux. Mais si vous mettez en même temps une frontière d'un côté et une politique dissuasive de l'autre, alors vous arrivez à maîtriser l'immigration. »
En repartant, Marine Le Pen salue quelques sympathisants locaux et n'entend pas la colère de Jay, lui aussi est de Menton. « Ça fait des années qu'ils viennent ici et qu'on se sert d'eux pour la main-d'œuvre, que tous les immeubles dans lesquels on vit ici, jusqu'à Monaco - les plus riches du monde ! -, sont construits par des immigrants, légaux ou pas. Mais ça, c'est à nous de les légaliser. Ils traversent la Méditerranée sur des planches en bois avec des enfants, et on les laisse dormir sur des rochers », dénonce-t-il.
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