D’entrée, la candidate du Front national s’en est pris à deux de ses principaux adversaires : « Que ce soit pour monsieur Fillon ou pour monsieur Macron, il y a derrière tout ça une sale odeur, des hommes politiques qui se servent de leur mandat ou de leur responsabilité ministérielle pour avantager des petits copains… »
Une Marine Le Pen moins à l’aise quelques instants plus tôt lorsqu’elle a dû s’expliquer sur l’embauche de son compagnon comme assistant parlementaire au Parlement européen : « Oui, 5 000 euros brut pour un mi-temps ». Pour votre compagnon ? « Oui, en l’occurrence, avant d’être mon compagnon, il est avocat et docteur en droit. »
Relocaliser
Questionnée ensuite sur son programme, la candidate de l’extrême droite s’est dite prête à inciter les entreprises françaises à relocaliser leurs activités en France : « Si elles ne viennent pas construire leurs voitures en France, lorsqu’elles réimporteront leurs voitures en France, elles seront frappées d’un droit de douane. »
La présidente du FN qui a ensuite confirmé sa volonté de bannir les signes religieux de l’espace public. Une proposition réitérée lors d’un échange houleux avec le maire communiste de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, Patrice Bessac : « Vous avez reculé sur la laïcité. Vous nous mettez aujourd’hui dans la situation d’être obligés de rappeler la laïcité. C’est vrai. »
Débat tout aussi tendu pour finir avec Najat Vallaud-Belkacem, la ministre française de l’Education, une discussion qui a notamment tourné à la foire d’empoigne sur le collège unique et l’enseignement privé.