De notre envoyé spécial à Lyon, Pierre Firtion
C’est un signe qui ne trompe pas. Dans le fascicule de 12 pages remis ce samedi matin à la presse par le Front national, la partie économique apparaît au second plan, presque noyée au milieu d’engagements précis et de propositions plus évasives.
A aucun moment, il n’est écrit dans cette partie que la France quittera la zone euro. L’objectif est désormais de rétablir la monnaie nationale, une reformulation qui a un but : tenter de rassurer l’électorat retraité aujourd’hui majoritairement rétif à voter FN.
A côté de ça, la candidate frontiste donne le sentiment de vouloir adoucir quelque peu son projet. L’idée de rétablir la peine de mort a disparu, remplacée par la perpétuité réelle, alors que la baisse de l’immigration légale n’est plus autant mis en avant que par le passé.
Quelques grands classiques
Les principaux marqueurs frontistes n’ont néanmoins pas disparu, tels que la suppression du droit du sol, le rétablissement des frontières ou l’expulsion automatique des criminels et des délinquants étrangers.
La sécurité et la lutte contre l’immigration illégale restent des points-clés du programme de Marine Le Pen, un projet qui s’articule autour de la priorité nationale, que la candidate souhaite inscrire dans la Constitution.
Autres éléments fondamentaux : le retour à la souveraineté nationale, l’instauration d’un patriotisme économique et la mise en place de mesures protectionnistes. Un programme détaillé, qui n’est pour l’instant pas financé.
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