« Je suis attaqué, 24 heures sur 24, mais je reçois aussi d'innombrables soutiens. Je me battrai jusqu'au bout car mon programme est le seul capable de relancer la France », a affirmé le candidat de la droite à l'élection présidentielle lors d'un meeting à Saint-Pierre, devant plusieurs milliers de personnes qui criaient « Fillon président ». « Votre nombre est la meilleure réponse à tous ceux qui veulent nous empêcher de faire campagne », a-t-il lancé à la foule.
Dans une interview au Journal du Dimanche, l'ex-Premier ministre a mis en garde contre « une crise de régime » s'il devait renoncer, car « cela aboutirait à priver un courant de pensée, qui est majoritaire en France, de candidat crédible ».
Le candidat a reçu le soutien d'élus locaux, notamment Didier Robert, sénateur LR et président du Conseil régional, qui a dénoncé « l'acharnement » contre François Fillon, dont « le but est de chasser le candidat de la droite et du centre ». « C'est ça, la démocratie ? » a-t-il demandé, en rendant hommage au « courage » du candidat « face à l'adversité, les outrances et les calomnies ». « Quand la mer y bat, il faut laisse bat », a lancé Didier Robert en créole.
Dans une région où plus de 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté (environ mille euros par mois), le candidat a également fait plusieurs propositions en matières économique et sociale: retour de l'État dans le financement de la continuité territoriale, ce qui a été particulièrement applaudi, pas de baisse du nombre de fonctionnaires « tant que la situation de l'emploi ne se sera pas meilleure », « stabilisation du nombre d'emplois aidés, le temps de réamorcer la machine économique », et maintien à leur niveau actuel, « pour dix ans », des exonérations fiscales et sociales. « Je propose que l'État consacre deux milliards d'euros par an en faveur de l'emploi outre-mer », a-t-il dit.
(avec agences)