Des pirates sans sabres et des cowboys sans revolvers, les consignes de sécurité sont strictes. Aucune imitation d'arme pour les adultes comme pour les enfants. Et le périmètre du défilé sera entièrement clôturé pour contrôler les accès, se réjouit le délégué de la mairie au carnaval, Rudy Salles. « Pour entrer, il y a des contrôles, un peu à l’instar de ce qui se fait dans les aéroports. Depuis le 14 juillet, les mesures ont été très renforcées : contrôle par portique, palpation… On recommande d’ailleurs aux personnes de ne pas prendre de sacs. Il y a un certain nombre de choses qui sont interdites. »
Cette liste des restrictions est affichée un peu partout dans un centre-ville quadrillé par les patrouilles de police et de CRS. Un secteur où certains commerçants à l'image de Pascale Hattenberg jugent le dispositif trop anxiogène. « C'est une hystérie sécuritaire face à une volonté de festivités populaires. Le but, c’est d’oublier les événements et les politiques ne nous permettent pas d’oublier », regrette-t-elle.
Mais qu'importe la sécurité. Pour Marina Arbouzof, qui a vécu au plus près le drame du 14 juillet, impossible de se mêler à la foule. « Je suis un peu fragile. Je ne pense pas que j’irai cette année. C’est encore trop frais et on n’est pas trop en confiance. Ça reste dans la tête et j’espère qu’un jour ça passera, car j’espère bien avoir notre ville comme elle était avant. »
Et comme un indicateur, le nombre de billets vendus pour assister à l'ouverture du carnaval est en baisse de 20% cette année. Le carnaval va durer jusqu'au 25 février.
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