Police: incidents à Aulnay après une violente arrestation

Des heurts ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche dans la ville d'Aulnay-sous-bois, en banlieue parisienne. Ils font suite à une interpellation policière la nuit précédente. Quatre policiers sont suspectés d'avoir gravement blessé un homme lors de cette interpellation. Ils ont été placés en garde à vue.

Deux heures d'échauffourées entre 21 heures et 23 heures, une voiture brûlée et des abribus cassés. C'est une interpellation, qualifiée de « musclée » par une source citée par l'AFP, qui a engendré ces violences dans la Cité des 3000 de la ville d'Aulnay-sous-Bois en région parisienne. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un homme est appréhendé par la police. Il se défend et des coups lui sont portés.

Mais, beaucoup plus grave, il affirme que l'un des policiers l'a violé, en lui introduisant sa matraque dans l'anus. L’homme est transféré à l'hôpital et on lui diagnostique « une plaie longitudinale du canal anal » et une « section du muscle sphinctérien ». Des blessures entraînant 60 jours interruption totale de travail. Le jeune homme, âgé de 22 ans, est toujours hospitalisé.

Les quatre policiers impliqués sont placés en garde à vue et le parquet a ouvert une information judiciaire pour « violences volontaires avec arme de personnes dépositaires de l'autorité publique », ce dimanche matin. De nombreuses vidéos filmées par les riverains et par les caméras de vidéosurveillance ont été versées au dossier. Les suspects eux, nient les accusations. La qualification de « viol en réunion » pour l'enquête n'a finalement pas été retenue, le parquet estimant que la pénétration n'était pas intentionnelle, contrairement aux violences. Le maire Les Républicains de la commune, Bruno Beschizza, a dénoncé face à la presse cette requalification. « Elle est vécue comme un détournement de vérité », a-t-il déclaré.

Une affaire suivie de très près par le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux qui a appelé dans un communiqué à ce que toute la lumière soit faite sur ce dossier et que des sanctions seront prises si les policiers poursuivis n'avaient pas respecté les règles d'éthique et de droit.

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