Avec notre envoyé spécial à Forbach, Pierre Firtion
La visite n’aura duré qu’une heure et quelques minutes, le temps pour la présidente du Front national de mettre en avant l’un de ses thèmes favoris : « Il faut que nous revenions au produire français parce que c’est ce produire français qui est, évidemment, le premier gage de l’emploi de nos compatriotes. Mais pour ça, il faut mettre en œuvre un certain nombre de mesures », a-t-elle martelé.
Parmi ces mesures notamment, le retour à la monnaie nationale : « Nous avons 20 % de perte de compétitivité exclusivement à cause de la monnaie unique avec l’Allemagne. Donc revenir à nos monnaies nationales, ce serait retrouver une marge de compétitivité spectaculaire à l’égard de l’Allemagne ! »
Cette idée, le gérant de cette entreprise, située à quelques kilomètres de la frontière allemande, la voit d’un très bon œil, lui qui dénonce la concurrence déloyale des pays de l’Est : « Qu’est-ce qui me séduit ? Eh bien, c’est justement tout ce qu’elle vient de vous dire à l’instant : le protectionnisme économique, le retour à la monnaie française qui nous permettrait justement d’avoir un levier par rapport à ces pays-là ».
Pas étonnant que ce patron soit si réceptif aux idées de Marine Le Pen, lui-même est conseiller régional frontiste. La candidate était donc en terrain conquis ce mercredi matin 18 janvier, elle qui est repartie aussitôt sa visite achevée : pas de rencontre avec les habitants ni de meeting au programme. Une étrange visite, un peu à l’image de ce début de campagne de Marine Le Pen.