Avec notre envoyé spécial à Nice, Julien Chavanne
C'est une petite guérite installée au bord des rails, entre Menton et Vintimille. Depuis l'été dernier, deux gendarmes s'y relaient pour dissuader les migrants de passer, malgré les risques. Les trains y roulent à plus de 100 km/h.
François Fillon est venu sur le terrain mettre en avant son programme « radical ». Il le défend quelques heures plus tard devant 2 000 personnes à Nice. A ses yeux, la France n'a pas besoin d'immigration. Et pour la réduire, il est prêt, par exemple, à faire pression sur les pays d'origine des migrants. « Je veux que la coopération des pays d’origine à notre politique d’immigration devienne une condition de l’aide au développement que nous leur versons et du nombre de visas que nous délivrons à leurs ressortissants », lance-t-il. Dans son viseur, l'Afrique.
Autre idée très applaudie : la suppression de l'aide médicale d'Etat. Mais sa mesure phare, c'est de fixer chaque année des quotas pour l'immigration légale. « Je veux que le Parlement puisse adopter chaque année un quota limitant le nombre d’étrangers qui pourront être admis en France en fonction de nos besoins économiques et de nos capacités d’intégration », déclare encore François Fillon.
Le candidat ne donnera pas d'objectif chiffré pour ce plafond. Qu'importe. L'essentiel était de reprendre l'offensive sur un terrain où François Fillon est sûr de marquer des points auprès de son camp.