Présidentielle de 2017: l'immigration, le thème choisi par François Fillon

Ce mercredi 11 janvier 2017, François Fillon est dans les Alpes-Maritimes, dans le sud-est de la France. Le candidat du parti Les Républicains à la présidentielle vient parler d'immigration sur cette terre de droite. L'ancien Premier ministre va se rendre à Menton, point de passage des migrants à la frontière italienne.

Avec notre envoyé spécial à Nice,  Julien Chavanne

Il est à l'offensive. Ce mercredi, François Fillon rencontre les policiers et gendarmes qui surveillent la frontière entre la France et l'Italie à Menton, source de tensions entre Paris et Rome. Quelques heures plus tard, en début de soirée, il est en meeting à Nice, aux côtés des barons locaux : les anciens sarkozystes Christian Estrosi et Eric Ciotti.

L'occasion pour François Fillon de donner un discours « musclé », selon son entourage, sur l'immigration. Un sujet qu'il connaît bien. Ses principales propositions sont connues depuis près de deux ans. D'autres mesures ont été ajoutées.

Lui président, l'aide médicale d'Etat serait supprimée. Les contrôles aux frontières de Schengen ? Rétablis. Et il faudrait attendre huit ans, au lieu de cinq actuellement, pour obtenir la nationalité française. Sa mesure phare : le Parlement fixerait un plafond pour l'immigration légale. Mais l'équipe du candidat se garde pour le moment de donner un chiffre pour ce plafond.

Attirer Emmanuel Macron dans sa Toile

L'idée générale, dans la tête de François Fillon, c'est que la France, avec un chômage élevé et des comptes publics décrits comme étant dans le rouge, n'a pas besoin d'immigration. Il faut donc la réduire, selon l'ancien Premier ministre, au strict minimum.

Ce premier déplacement sur le terrain vise aussi à recadrer la campagne de François Fillon. A reprendre l'offensive, après avoir passé les lendemains de sa victoire à la primaire à se justifier sur son projet de réforme de la Sécurité sociale.

Ce mercredi, sur BFMTV, le candidat a reconnu ne pas avoir « été bon, pas assez clair ». Après ce mea culpa tardif, François Fillon va essayer de passer à autre chose, et d'amener ses rivaux - en particulier Emmanuel Macron - sur son terrain : la sécurité et l'immigration.

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