Avec notre envoyée spéciale à Liévin, Valérie Gas
Manuel Valls ne s’en cache pas : s’il a choisi de venir à Liévin le 8 janvier, date anniversaire de la mort de François Mitterrand, ce n’est pas pour rien. En 1994, c’est dans cette même salle que le président d’alors était venu s’exprimer. « C’est un beau symbole », estime Manuel Valls.
Le candidat à la primaire de la gauche n’est pas le premier à évoquer la mémoire de François Mitterrand pour essayer de s’inscrire dans la lignée de l’ancien président socialiste. Avant lui, Emmanuel Macron l’avait fait à Nevers. Mais pour prendre l’avantage sur ses adversaires à la primaire citoyenne, Manuel Valls essaie de mettre en avant ce qu’il pense être son atout : sa stature d’homme d’Etat. « Cette primaire est d’abord et uniquement pour désigner un candidat à la présidence de la République », affirme-t-il. Comprendre : et pas pour choisir le futur dirigeant du Parti socialiste.
Manuel Valls rappelle ainsi l’enjeu de la primaire aux électeurs de gauche et critique ses concurrents. « Voulons-nous retourner pour longtemps dans l’opposition avec le procès en trahison ? Certains, au fond, y aspirent », lance-t-il. Et Manuel Valls de cibler Benoît Hamon, qui propose un revenu universel. « Je ne crois pas au revenu universel, cette somme unique qui serait versée de l’ouvrier jusqu’à madame Bettencourt », dit-il. L’ancien Premier ministre défend pour sa part « un revenu décent », plus ciblé et sous conditions de ressources. A quelques jours du premier débat de la primaire, le candidat rode son discours.