Arnaud Montebourg s’est présenté ce mercredi matin comme le candidat de la fiche de paie. Pour lui, la question centrale est celle du prix du travail. Il propose donc une série de mesures destinées à mieux rémunérer les salariés, en indexant par exemple les salaires sur les gains de productivité des entreprises, en diminuant la CSG pour les plus bas salaires ou en engageant un plan européen d’augmentation des salaires.
A gauche toute
Arnaud Montebourg revendique donc une ligne très à gauche et propose aussi un grand plan de relance à l’investissement, quitte à augmenter les déficits budgétaires et à ne pas respecter la règle des 3% fixée par Bruxelles.
Il propose aussi de mettre les banques à contribution en créant une taxe de 5 milliards d’euros par an, jusqu’à la sortie de la crise, et de financer une partie des mesures salariales évoquées, notamment la CSG en redistribuant 10 milliards pris sur le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) attribués par François Hollande aux entreprises.
Se différencier d'Hamon, attaquer Valls
Aranud Montebourg a aussi montré sa différence avec l’un de ses principaux concurrents pour la primaire, Benoît Hamon, qui veut mettre en place un revenu universel, qu’Arnaud Montebourg juge irréalisable.
Puis Arnaud Montebourg a aussi donné son angle d’attaque face à Manuels Valls pour le débat du 12 janvier 2017, le premier débat de la primaire, la loi El-Khomri qu’il veut abroger et sur laquelle il entend demander des comptes à l’ancien Premier ministre. « C’est une loi qui contient des dispositions qui font travailler plus en gagnant moins. C’est un des points de débat que j’aurai avec l’ancien Premier ministre », a-t-il affirmé.
Arnaud Montebourg veut également organiser la fin de l'austérité grâce à un plan d'investissements de 24 milliards d'euros par an. C'est sa recette pour relancer la croissance et faire baisser le chômage. Et tant pis pour les déficits budgétaires.
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