La France accueille toujours plus d'étudiants étrangers, mais moins que d'autres

Selon l'Unesco, la mobilité internationale des étudiants a doublé en 15 ans, pour atteindre 4,3 millions. Dans ce contexte, la France attire chaque année de plus en plus d'étudiants étrangers. En 2015, le pays a enregistré 310 000 inscriptions dans les universités et grandes écoles, ce qui représente une évolution de 11 %. Malgré cette hausse, le pays à reculé d'un rang dans le classement mondial.

La France est certes passée du troisième au quatrième rang mondial des pays accueillant le plus d'étudiants étrangers, derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie, mais ce recul ne traduit pas une diminution des inscriptions.

Il est plutôt dû à une importante progression chez ses concurrents traditionnels, telle la Belgique, qui affiche une évolution de plus de 60 %, comme l'explique Béatrice Khaiat, directrice générale de Campus France :

« Les pays anglo-saxons sont maintenant devant », confirme-t-elle, évoquant aussi et surtout la progression des « puissances régionales », comme la Russie, « le Canada, le Japon, la Chine surtout », dont elle constate qu'ils sont « très actifs ».

« L'Arabie saoudite passe du 27e rang au 11e rang, parce qu'elle a une politique très active de bourses d'études islamiques », note-t-elle par exemple. Et de conclure : « On continue à attirer des étudiants étrangers, mais à un taux de croissance moindre que nos concurrents. »

En plus des concurrents traditionnels de la France, ces nouveaux pays (Chine, Japon, Arabie saoudite ou encore Turquie) courtisent les étudiants africains : attirer plus d'étudiants leur permet de développer leur influence.

→ Réécouter sur RFI : La rentrée des étudiants étrangers à Paris

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