La France est certes passée du troisième au quatrième rang mondial des pays accueillant le plus d'étudiants étrangers, derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie, mais ce recul ne traduit pas une diminution des inscriptions.
Il est plutôt dû à une importante progression chez ses concurrents traditionnels, telle la Belgique, qui affiche une évolution de plus de 60 %, comme l'explique Béatrice Khaiat, directrice générale de Campus France :
« Les pays anglo-saxons sont maintenant devant », confirme-t-elle, évoquant aussi et surtout la progression des « puissances régionales », comme la Russie, « le Canada, le Japon, la Chine surtout », dont elle constate qu'ils sont « très actifs ».
« L'Arabie saoudite passe du 27e rang au 11e rang, parce qu'elle a une politique très active de bourses d'études islamiques », note-t-elle par exemple. Et de conclure : « On continue à attirer des étudiants étrangers, mais à un taux de croissance moindre que nos concurrents. »
En plus des concurrents traditionnels de la France, ces nouveaux pays (Chine, Japon, Arabie saoudite ou encore Turquie) courtisent les étudiants africains : attirer plus d'étudiants leur permet de développer leur influence.
→ Réécouter sur RFI : La rentrée des étudiants étrangers à Paris