Pollution: quand Rhône-Alpes fait pire que Paris

Contrairement à Paris où il est en voie de résorption, le pic de pollution observé depuis le début du mois continue de sévir en Rhône-Alpes et notamment dans la région de Chamonix où il persiste depuis 19 jours. Suivant la localisation, les principales causes de pollution ne sont pas toujours les mêmes.

L'épisode de pollution a commencé le 30 novembre en Vallée de l'Arve, un jour plus tard dans les régions d'Annecy et Chambéry. A Lyon aussi, le pic a commencé le 30 novembre, mais il a été interrompu deux jours, les 13 et 14 décembre, avant de repasser en niveau d'alerte depuis.

« Nous connaissons une grande stabilité atmosphérique avec des températures très froides au sol et plus chaudes en l'air. Cela forme un couvercle qui bloque les polluants », explique à l’AFP Alexandre Thomasson d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, l'organisme chargé de surveiller la qualité de l'air.

Le chauffage, notamment au bois, est la première cause d'émissions de particules fines. En Haute-Savoie par exemple, 57% des polluants proviennent du chauffage, contre seulement 19% pour les transports et 16% pour l'industrie, selon la préfecture.

Météo France prévoit « une petite instabilité » dans la soirée de lundi qui pourrait permettre une dispersion des polluants, mais cette perturbation est surtout annoncée à Lyon, dans l'Ain et en Vallée du Rhône. En revanche, peu de changements sont attendus pour l'instant dans les Alpes, précise-t-on encore chez Atmo Auvergne-Rhône-Alpes.

Les transports mais aussi le chauffage

La région lyonnaise et les Alpes connaissent régulièrement des dépassements des taux réglementaires. Lyon en raison de sa vallée de la chimie au sud de la ville, de ses bouchons et de son autoroute qui traverse son centre. Et la vallée de l'Arve, vers Chamonix, où l’on fait trop usage de chauffages au bois, en plus des industries et d’un axe routier transfrontalier très emprunté ainsi que d’« une topographie favorisant l'accumulation de la pollution », précise Atmo Auvergne-Rhône-Alpes.

A Lyon, la circulation alternée a été brièvement expérimentée durant une journée et, ce dimanche, la vitesse était toujours limitée de 20 km/h sur les axes hors agglomération. En haute vallée de l'Arve, les poids lourds immatriculés avant 2001 sont par ailleurs soumis aux règles de la circulation alternée depuis le 13 décembre. Reste que si les vents ni mettent pas du leur, la pollution pourrait stagner encore durant un période indéterminée.

(Avec AFP)

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