Pour les chauffeurs de VTC, c'est leur mobilisation qui commence à porter ses fruits, avec la réunion organisée sous l'égide du secrétaire d'Etat aux Transports des représentants des plateformes de réservation et de ceux des chauffeurs.
De cette rencontre, les chauffeurs attendent une augmentation immédiate des tarifs et un calendrier de discussions ultérieures sur la rentabilité du secteur et l'organisation de la profession, mais toujours sous la tutelle du ministère des Transports.
En grève sporadique depuis jeudi, les chauffeurs avaient obtenu du géant américain du secteur Uber l'assurance d'une table ronde pour évoquer tous les problèmes pendants. Mais aucune date n'avait été fixée, relançant le mouvement de protestation.
Le gouvernement a donc décidé de hâter les choses. Il incite fermement Uber à la négociation d'une part, et il demande aux chauffeurs de mettre fin aux blocages des axes de circulation et des aéroports en cette période de départ en vacances de fin d'année, ainsi qu'aux violences qui ont parfois émaillé des face à face entre grévistes et non-grévistes.
Uber porte plainte pour menaces contre 3 syndicats
Uber a annoncé dimanche avoir porté plainte pour menaces contre trois syndicats après les violences qui ont émaillé durant le week-end le mouvement de grève des chauffeurs de VTC. La plainte vise les syndicats Capa-VTC, UNSA-VTC et Actif-VTC ainsi qu'une dizaine de leurs représentants, dont les deux leaders de l'UNSA-VTC et de la Capa-VTC.
Elle a été déposée pour des faits de diffamation et de menace, notamment par le biais des réseaux sociaux, a indiqué Uber, qui précise que plusieurs de ses chauffeurs ont déjà déposé des mains courantes.
Selon Uber, les personnes mises en cause ont appelé « à commettre des actes de violence sur les employés et les chauffeurs partenaires ainsi que certains passagers ayant recours à la plateforme », par le biais notamment de Facebook, Twitter et YouTube.
La société Uber cite une vidéo mise en ligne sur YouTube dans laquelle deux responsables de l'UNSA-VTC et de CAPA-VTC appellent « à commettre des actes de séquestration à l'égard de la direction ».