Présidentielle 2017: Macron se pose en «candidat du travail»

Emmanuel Macron a réuni entre 12 000 et 15 000 partisans lors d'un meeting porte de Versailles à Paris. Une démonstration de force au cours de laquelle il s'est présenté comme le « candidat du travail » et a donné sa recette pour à la fois libérer et protéger les Français en se différenciant de ses adversaires de droite et de gauche.

Avec notre envoyée spéciale, Valérie Gas

Emmanuel Macron a fait une vraie démonstration de force ce samedi 10 décembre. 20 000 personnes étaient annoncées et s’étaient inscrites pour participer au meeting, porte de Versailles à Paris. Elles étaient vraisemblablement entre 12 et 15 000 à avoir fait le déplacement. En comparaison quelques jours plus tôt, le meeting de la Belle Alliance Populaire, organisé par le Parti socialiste a péniblement attiré 3 000 militants dans la salle.

Le candidat à la présidentielle de mai prochain n’a pas manqué de se flatter de ce succès. Il a harangué la foule en lui criant : « Certains pensent que vous avez peur. Vous avez peur ? » « Non ! » a répondu la salle. Un message incontestablement adressé à ses adversaires pour leur dire sa détermination à aller jusqu’au bout.

Le candidat du travail

Le candidat Macron en a profité pour développer son programme. Le thème de ce meeting était le travail. « Je suis le candidat du travail », a dit Emmanuel Macron en expliquant les deux axes de son projet : libérer et protéger.

Libérer en continuant à baisser les charges des entreprises, en proposant aussi de supprimer les cotisations maladie et chômage pour augmenter les salaires nets, et de les transférer sur la CSG pour financer la protection sociale. Mais protéger aussi, en s’engageant à ne dérembourser aucun médicament ou en faisant du chômage un droit universel.

Emmanuel Macron est en fait resté sur son créneau, hors des partis, ni de droite ni de gauche, en critiquant ceux qui veulent administrer une potion intenable, la droite, et ceux qui font des promesses sans avoir les moyens de les tenir, la gauche. Un moyen pour lui de se présenter encore une fois comme la seule solution progressiste.

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