France: pour une partie du PS, c’est «tout sauf Valls»

Il a choisi son local de campagne dans le 13e arrondissement de Paris, son directeur de campagne, Didier Guillaume, le patron des sénateurs socialistes longtemps classé très proche de François Hollande. Manuel Valls est désormais parti dans la compétition de la primaire et déjà mal accueilli par sa famille politique, dont une partie cherche désormais une alternative au si clivant personnage.

L’opération séduction a des ratés. Mardi soir 6 décembre Manuel Valls avait d’abord annoncé convier à une réunion tous les députés socialistes à l’Assemblée. C’est devenu une rencontre avec « tous ceux qui ont envie » ; traduire : l’invitation-démonstration de force n’a pas eu le succès espéré.

La PME Valls a bien engrangé ces dernières semaines quelques ralliements, mais le cœur de l’appareil socialiste résiste. Dernier carré des fidèles de François Hollande, amis de Martine Aubry, son éternelle opposante Christiane Taubira, le désormais commissaire européen Pierre Moscovici, Jean-Marc Ayrault qu’il a évincé, entre tous ceux-là ces derniers jours le téléphone chauffe : un « tout sauf Valls » qui achoppe sur un obstacle de taille, qui pour être candidat ?

Ont été sollicités Bertrand Delanoë et l’ex-ministre de l’Education Vincent Peillon, tous deux aujourd’hui en retrait de la vie politique. Circule avec insistance aussi le nom de Marisol Touraine.

Trouver une personnalité, proposer un projet présidentiel, récolter des parrainages avant la date limite jeudi prochain, c’est un véritable contre-la-montre pour ces orphelins du candidat Hollande.

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