Entre Hollande et Valls, la guerre sourde continue

Manuel Valls a de nouveau assuré mardi 29 novembre, devant l'Assemblée nationale, son « engagement » et de sa « loyauté » après les tensions nées avec François Hollande autour d'une possible candidature du Premier ministre à l'élection présidentielle. Pourtant, entre les deux hommes, c’est toujours la guerre.

Le ton a baissé, mais le bras de fer perdure. Non, le Premier ministre n’a pas renoncé à être candidat, disent ses amis, et non, il ne court pas le risque d’être perçu comme Brutus. « On est impopulaire quand on trahit quelqu'un de populaire, dit un député ex-aubryste passé sous le pavillon vallsiste. Est-ce que ça a coûté à Emmanuel Macron d'avoir rompu avec le président ? La réponse est non. »

Menace à peine voilée : Manuel Valls pourrait encore ces prochains jours marquer sa différence. Et si jamais François Hollande était malgré tout candidat, promis juré, disent sous couvert d'anonymat des ministres comme des députés, on ne fera pas campagne.

Les amis du président eux font et refont les comptes. Ministres, secrétaires d’Etat députés, ils en sont sûrs : Ils ont la majorité, les légitimistes avec eux. En réalité, chaque jour, la liste de ceux qui refusent de trancher entre Matignon ou l'Elysée s’allonge. Symbole de ce climat délétère : pas une semaine sans qu'un député annonce qu'il ne se représentera pas. « On n'en peut plus d'attendre, dit un député. Tout le monde ne veut qu'une chose : enfin un dénouement. »

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