Quatre ans après avoir perdu la bataille pour diriger l'UMP, François Fillon fera son entrée par la grande porte ce mardi au siège des Républicains. C'est désormais lui le patron, lui qui a convoqué l'état-major, lui qui va mettre le parti en ordre de marche.
Et il va commencer par placer ses fidèles aux postes clés. D'abord évidemment à la tête du parti : le député Bernard Accoyer est évoqué pour remplacer le sarkoziste Laurent Wauquiez.
Autre changement attendu, à la direction de la Commission nationale d'investiture, c'est là que les places pour les prochaines législatives vont se décider. Enjeu crucial en vue d'un possible accord avec les centristes.
A côté des mécanos d'appareil, François Fillon cherche aussi à rassembler les ex-adversaires pour composer la future équipe de campagne. Dès le premier tour, ses proches ont téléphoné à plusieurs reprises au camp d'Alain Juppé. Objectif : travailler ensemble à une nouvelle version du projet du candidat, sans toucher aux grandes lignes.
Mais attention, ceux qui ont lâché François Fillon en cours de route, comme Valérie Pécresse, Eric Ciotti ou Christian Estrosi, ne sont pas les bienvenus à bord.
François Fillon a démenti lundi soir sur France 2 avoir déjà constitué une nouvelle équipe dirigeante alors qu'une source proche de Bernard Accoyer avait annoncé que l'ancien président de l'Assemblée nationale remplacerait Laurent Wauquiez mais avec le titre de secrétaire général. « C'est une information qui est fausse. J'annoncerai mes décisions au bureau politique demain, mais ce n'est absolument pas la décision qui est annoncée là », a-t-il dit.
Un bureau politique est convoqué mardi au siège du parti pour arrêter le futur organigramme.
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