Le programme de François Fillon pour libéraliser l'économie

L’ancien Premier ministre François Fillon a battu l'autre ancien chef de gouvernement, Alain Juppé, dimanche soir au second tour des primaires ouvertes de la droite et du centre : 66,5% des voix, contre 33,5% pour son rival. François Fillon sera donc le candidat de la droite et du centre pour l’élection présidentielle. Une victoire sans appel pour celui qui défend un programme économique ultra-libéral. Tour d’horizon des principales propositions.

Pour réduire l’endettement du pays, François Fillon fixe à plus de 100 milliards d’euros, l’objectif d’économies, dont 30 milliards pour l’Etat. Pour y parvenir, il compte supprimer 500 000 postes dans la fonction publique sur le prochain quinquennat (voir infographie ci-dessous).

Après les fonctionnaires, haro sur les dépenses sociales, avec 40 milliards d’économies. Pour y arriver, François Fillon veut d’abord, réintroduire la dégressivité des allocations chômage. Ensuite, concentrer le remboursement de l’assurance maladie sur les affections graves et de longue durée, avec en plus une franchise globale proportionnelle au revenu. Enfin, instaurer une allocation unique, pour fusionner toutes les aides sociales, et donc les diminuer.

Sur le budget des collectivités territoriales, François Fillon propose un coup de rabot de 20 milliards d’euros.

La fin des 35 heures

Pour relancer l’économie, François Fillon s’engage à des allègements de charges pour les entreprises, de près de 50 milliards d’euros, et à baisser l’impôt sur les sociétés qui est de 33% à 25%. Des mesures financées par une hausse de la TVA de deux points sur les taux normal (20%) et intermédiaire (10%).

Autre mesure phare : une sortie des 35 heures. Il souhaite laisser la liberté aux entreprises pour négocier le temps de travail, dans la limite des 48 heures par semaine, le plafond européen. François Fillon veut également augmenter le temps travail des fonctionnaires, en le passant, en un an, de 35 heures à 39 heures.

Enfin, pour sauver le financement du régime général des retraites. Il veut reporter l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans d’ici 2022, et fusionner les régimes de retraite privé et public.

Universalité des allocations familiales

Les ménages, surtout les plus aisés, ne sont pas oubliés. François Fillon veut alléger leur note fiscale. Tout d’abord, par une suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, et par une baisse de la taxation des revenus du capital.

Machine arrière sur le quotient familial. Le député de Paris s’engage à une hausse du plafond du quotient familial de 1500 à 3000 euros par demi-part, un niveau supérieur à celui de 2012. Il promet aussi de rétablir les allocations familiales, au même niveau, pour tous les ménages.

Des baisses d’impôts et des allègements de charges qui vont mettre en péril l’équilibre des finances publiques. Résultat, François Fillon assume désormais un dérapage temporaire du déficit. L’engagement de repasser sous la barre des 3% de déficit, fixé par Bruxelles, est abandonné pour 2017. Le retour à l’équilibre sera garanti d’ici 2022.

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