Il y a urgence à gauche, et surtout dans la gauche de gouvernement. La pression est montée d'un coup cette fin de semaine avec Manuel Valls qui ne cache plus qu'il se prépare à une candidature à la primaire, sans égards pour le président de la République, dont les projets en la matière restent encore inconnus.
Les deux hommes vont se voir aujourd'hui alors que des proches du chef de l'Etat estiment que Manuel Valls ne peut rester en poste dans ces conditions et que des rumeurs de remaniement circulent depuis dimanche.
Ce lundi matin, Olivier Faure, porte-parole du PS, évoque même une situation à gauche « proche du suicide collectif ». Pour le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, cette situation appelle à une « explication claire et franche ». Le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen, lui, dément toute crise au sein de l'exécutif.
Le centre se questionne, le FN prêt au combat
Situation intéressante également chez les centristes. Ceux de l'UDI ont choisi de rassembler autour de François Fillon. Emmanuel Macron, qui est officiellement candidat depuis une dizaine de jours, veut occuper l'espace qu'il estime s’être libéré, alors que François Bayrou n'exclut rien et qu'il a prévenu qu'il travaillerait à un projet en cas de victoire de François Fillon.
Enfin au Front national, Marine Le Pen a attaqué fort dimanche soir le candidat de la droite, le jugeant « le porte-parole de ce que l'UE a produit de pire en termes d'idéologie ». Les partisans de François Fillon affirment que leur champion est le mieux à même de gêner l'extrême droite.
La présidente du Front national estime pour sa part que François Fillon est un excellent adversaire pour elle et elle ne devrait pas manquer de l'attaquer dans les prochains mois sur l'aspect social de son projet.
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