Manuel Valls ne prend même plus soin d’avancer masqué. « La primaire PS doit donner un élan, de l’espoir, affirme-t-il dans cet entretien accordé au JDD. Il faut se préparer au face à face. Je m’y prépare. J’y suis prêt ».
Au lendemain de l’appel du président de l’assemblée nationale Claude Bartolone pour qu’il se présente face à François Hollande, le Premier ministre accentue à son tour la pression sur le chef de l’Etat. Il redit son respect, son amitié et sa loyauté envers le président mais précise que la loyauté n’exclut pas la franchise. Et de souligner que le climat a changé depuis quelques semaines et la parution d’un livre de confidences présidentielles.
La loyauté n'exclut pas la franchise
Toute candidature explique-t-il encore doit intégrer le rapport avec les Français avec la gauche et avec la famille politique de l’exécutif. C’est une manière de décrire ce qui, selon lui, manque actuellement à un président de la République qui apparaît de plus en plus isolé.
Enfin, au moment où la droite désigne son champion, il pointe le risque que son camp puisse être pulvérisé au soir du premier tour. Manuel Valls prendra « sa décision en conscience ». C’est une question de jours. Les candidats à la primaire PS ont jusqu’au 15 décembre 2016 pour se déclarer. Le Parti radical de gauche (PRG), lui, a annoncé qu’il présenterait un candidat et n’irait pas à la primaire.
De son côté, la ministre de l'Education ne croit pas à ce scénario. François Hollande et Manuel Valls « ne se présenteront pas l'un contre l'autre », a estimé, ce dimanche, Najat Vallaud-Belkacem lors de l'émission Le Grand Jury sur RTL/Le Figaro/LCI, rappelant que le président et son Premier ministre partageaient « le même bilan, les mêmes valeurs ».