Juppé et Fillon affichent leur confiance dans leur dernier meeting

Les deux finalistes de la primaire de la droite ont tenu ce vendredi 25 novembre leur dernier meeting avant le second tour dimanche. Alain Juppé était près de Nancy, François Fillon à Paris. Largement gagnant du premier tour, il a déjà en tête l'après-primaire.

Bruno Le Maire et le sarkozyste Eric Woerth ont eu droit à un discours et à une place sur la tribune. Les ralliés du premier tour sont choyés et mis en valeur, car pour François Fillon, le rassemblement a déjà commencé. « Nous sommes de la même famille politique et j’aurai besoin de tout le monde », a lancé le vainqueur du premier tour.

Comme si le second n'était plus qu'une formalité, François Fillon a changé de cible. Il n'attaque plus frontalement Alain Juppé et préfère viser un nouvel adversaire. « François Hollande a plus dégradé la fonction qu’il occupe qu’aucun de ses prédécesseurs. Avec lui, la France a payé le prix fort pour apprendre qu’on n’existe pas si on ne sait pas qui l’on est, si on ne sait pas ce qu’on veut et si on ne sait pas où l’on va », a-t-il déclaré.

François Fillon enjambe quasiment le scrutin de dimanche et se place dans la peau du candidat de la droite pour 2017. A la veille du vote, le scénario est plus que probable pour ses supporters. « C’est plié », assure l’un d’eux. Mais d'autres sont plus prudents. « Je me méfie un peu de ceux qui votent traditionnellement à gauche et qui viennent voter à la primaire pour soutenir monsieur Juppé. Je pense que rien n’est joué », s’inquiète une autre. Pas d'inquiétude chez François Fillon. Il appelle son camp à « foncer » dimanche pour aller chercher la victoire.

Juppé attaque

Pourtant largement devancé au premier tour et annoncé à 39 % dimanche par un sondage ce vendredi, Alain Juppé s’est également dit confiant ce vendredi soir à Nancy. « J’ai confiance dans la victoire dimanche prochain ! Oui, nous allons gagner dimanche prochain », a-t-il clamé.

Le maire de Bordeaux a continué à attaquer la « brutalité » du programme « hyperlibéral » de son adversaire qui risque de « disloquer le corps social ». Alain Juppé a dit au contraire se refuser à une « démagogie anti fonction publique ». Pour lui, il est impossible d’arrêter pendant cinq ans tout recrutement de fonctionnaires, tandis que François Fillon annonce la suppression de 500 000 postes. Il s’est aussi une nouvelle fois étonné du soutien manifesté par le président russe Vladimir Poutine à François Fillon. « Je ne sais pas s’il viendra voter dimanche prochain », a-t-il ironisé.

Mais contrairement à François Fillon qui se projette déjà en 2017, Alain Juppé l’affirme : le premier tour de l’élection présidentielle est dimanche prochain.

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