Le parquet n'avait requis que six mois de prison avec sursis. Le tribunal est donc allé plus loin, avec cette peine de huit mois avec sursis. Néanmoins, les juges ont suivi le ministère public dans leur délibéré sur le fait de ne pas inscrire cette condamnation au casier judiciaire. Le jeune policier pourra donc continuer à exercer sa profession.
Ce qui vaut cette sévérité - toute relative - du tribunal, c'est l'existence d'une vidéo, qui avait apporté une lumière crue sur les événements. Ce film diffusé sur les réseaux sociaux avait choqué jusqu'au plus haut niveau de l'Etat, jusqu'au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui avait vivement réagi.
Sur les images, on voyait le lycéen au sol, entouré de policiers. « Lève-toi », lui disait alors l'un d'eux. Une fois sur ses jambes, alors qu'il était encadré par deux fonctionnaires de police, un troisième policier lui assenait un terrible coup au visage.
Un malheureux concours de circonstances, avait invoqué le policier au cours du procès. Une défense piteuse et maladroite, pour un geste coupable qui lui vaut aujourd'hui huit mois de prison avec sursis.