La police parisienne prise pour cible après une violence policière sur mineur

Les commissariats du Xe et du XIXe arrondissements de Paris ont été, ce vendredi 25 mars, la cible de jets de pierres et de dégradations par des groupes de lycéens, qui dénonçaient le traitement subi la veille par un camarade, frappé par un policier. Une bande de jeunes a notamment jeté des pierres contre le commissariat du XIXe, brisant plusieurs vitres, alors que les policiers étaient retranchés à l'intérieur. Sur la façade, des participants ont tagué « Mort aux flics ».

Comme souvent en France, les manifestations impliquant des jeunes provoquent des débordements, des excès de violence, y compris du côté des forces de l'ordre. Et à l'heure d'Internet, tout se filme, et tout se sait rapidement.

Jeudi 24 mars à Paris, en marge des rassemblements contre le projet de réforme du droit du travail, un lycéen a été frappé par un policier, et les images ont provoqué des réactions épidermiques.

Les images de la vidéo sont extrêmement violentes et bruyantes. On y voit un élève à terre maîtrisé par deux policiers. On entend : « Lève-toi ! Lève-toi ! », puis l'un d'eux le frappe au visage, renvoyant le garçon au sol.

La scène, qui se passe près du lycée Bergson, une grosse cité scolaire située dans le nord-est de Paris, est donc filmée par un témoin. Elle sera immédiatement diffusée sur les réseaux sociaux puis dans les médias.

Auditionné par la police jeudi 24 mars, le lycéen, âgé de 15 ans, temoigne. Il a un sentiment d'injustice, même s'il admet avoir provoqué la police en lançant des œufs.

A la vue de la vidéo, le ministre de l'Interieur Bernard Cazeneuve a réagi tout de suite, dénonçant des images choquantes mais qui ne correspondent pas à l'idée qu'une immense majorité des policiers de France se font de leur mission.

Cette déclaration n'a pas suffi à apaiser la jeunesse. En témoigne les jets de pierre contre des commissariats ce vendredi, même si d'autres groupes de lycéens ont riposté de manière plus douce en appelant à se rassembler devant le lycée Bergson.

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