De notre envoyée spéciale, Anissa El Jabri
En cette troisième journée de manifestation de la jeunesse contre le projet de loi modifiant le droit du travail, la manifestation est scrutée à la loupe par le gouvernement. « Il faut à tout prix éviter qu’une étincelle mette le feu à la plaine », selon la formule d’un ex-ministre.
Alors pour ça, Myriam El Khomri a son élément de langage. La ministre met encore et encore en avant les dispositions de la loi destinée aux jeunes : « Je reste toujours vigilante par rapport aux jeunes. Parce qu’en effet, c’est eux qui subissent cette hyper-précarité. C’est eux qui collectionnent ces CDD courts. Mais ce gouvernement a fait beaucoup. Il a régulé les stages en entreprise qui est aussi une des revendications des jeunes. Il a augmenté les bourses en direction des jeunes, il a mis en place la garantie jeunes, il a mis en place les emplois d’avenir. Et moi je reste toujours vigilante et ma porte reste toujours ouverte en direction des organisations jeunesse, avec la ministre de l’Education nationale, pour continuer à avancer ».
Veiller aux revendications de la jeunesse, surveiller aussi les parlementaires : le gouvernement le sait, la discussion s’annonce délicate, malgré différents reculs. Alors le patron des députés socialiste n’écarte pas un passage en force. Bruno Le Roux l’a redit ce matin, le 49-3 reste «un des éléments du dialogue», c'est-à-dire une option.