Avec notre envoyée spéciale à Ayguesvives, Anissa el-Jabri
C’était un message à ceux qui doutent, aux amis inquiets et désemparés. Oui, François Hollande a envie d’en découdre et il veut que ça se sache. Coup de griffe appuyé aux concurrents de la droite à quelques heures du vote : « Le tout libéral où il n’y a plus de règles ? Le tout autoritaire ? Je suis pour l’autorité, l’autorité de l’Etat, l’autorité de la République, mais l’autoritarisme ce n’est pas l’autorité, c’est l’arbitraire.»
Tacles à la droite, appel au rassemblement et amorce d’explication avec son électorat. « Je sais que des efforts ont été demandés qu’il reste encore beaucoup d’impatience, d’attente, qu’il y a parfois même de la colère quand il y a des injustices qui demeurent. Il y a tant d’inégalités à réduire, tant d’incompréhensions et de doutes à lever et tant de changements qui doivent se réaliser dans la vie réelle, pas simplement dans les discours qui sont prononcés. »
François Hollande qui dresse aussi une liste de quatre priorités - éducation, climat, démocratie, sécurité -, se livre aux pirouettes qu’il aime tant avec deux enfants à ses côtés, le voilà qui s’amuse. « Voilà la France de demain. Je parle d’eux, bien sûr. »
Et il parle bien sûr de lui, les yeux rivés sur son calendrier, date limite pour se déclarer dans moins de quatre semaines.
→ A (re) voir : [Vidéo] Interview exclusive de François Hollande sur RFI