« Sincèrement, en prenant au pied de la lettre leur histoire, a déclaré Malek Boutih, il faudrait plus de mois pour le destituer que l’élection présidentielle ! (…) C’est donc un truc qui n’a aucun sens. Je trouve que les procédures de destitution sont vraiment des enjeux tellement et sérieux, car c’est la seule garantie, par rapport à la dérive d’un président de la République, qu’il ne faut pas l’utiliser pour des raisons de trucs internes, pour juste faire de l’esbroufe. Donc je n’aime pas quand on utilise la loi, et surtout les lois très importantes juste pour faire des coups. Voilà. Ils n’ont qu’à hurler, ils n’ont qu’à le dénoncer, mais c’est une procédure qui n’a aucun sens, ni en droit, ni politiquement. »
« Ca n’a pas de chances, vraisemblablement, d’aboutir, a affirmé de son côté Philippe Gosselin, maintenant, s’il y a l’équivalent d’une haute trahison ou d’une incompatibilité des fonctions avec une attitude du président de la République, il est quand même bon de le savoir, même si ça n’est que dans quelques mois, pour ne pas dire dans quelques années. Et je crois que le groupe des républicains a raison de dire "Stop, ça suffit". Il s’agit de la fonction présidentielle, et donc de la hauteur nécessaire pour l’assumer. Et je crois qu’un président qui avance comme il le fait, en mettant des secrets sur la place publique, risque de porter atteinte à la dignité de la fonction et à ses responsabilités. »