Avec notre envoyé spécial à Brive, Julien Chavanne
Il est le favori depuis le début de la campagne et si c’était ça le danger ? Ces dernières semaines, Alain Juppé fait de l’information pratique à chacune de ses rencontres avec les Français. La crainte : que son avance dans les sondages ne démobilise son camp. « Il faut le répéter, la primaire, c’est le 20 et le 27 novembre. Il faut expliquer pourquoi et comment », explique le candidat. Le répéter comme samedi soir en meeting à Egletons. Ou encore ce dimanche matin en signant des dédicaces à Brive.
L’enjeu est crucial pour Alain Juppé. Il le reconnaît lui-même. « Il y a encore un très gros travail d’information à faire. Il y a beaucoup de personnes qui ne savent pas comment ça va se passer. Qui pensent qu’il faut la carte du parti. Qui ne savent pas où est leur bureau de vote… Donc on a 15 jours de travail. Tous mes comités de soutien sont mobilisés ».
Illustration de ce manque d’informations pour les électeurs : Patricia attend son tour pour faire signer un des livres d’Alain Juppé. Elle va voter pour le maire de Bordeaux, mais elle ne sait pas encore où. « Je ne sais pas s’il faut téléphoner à la mairie, parce qu’après tout, c’est quelque chose de très discret, et le siège du parti, ça ne répond pas. Ils ont changé de numéro. C’est sur internet ? Mais si on ne l’a pas ? »
Il reste deux semaines aux candidats pour convaincre et rappeler que tous pourront aller voter les 20 et 27 novembre prochains.