Jacques Chirac disait de lui qu'il était « probablement le meilleur d'entre nous ». Sa fille, Claude, est allée plus loin en décembre dernier, voyant en Alain Juppé « le fils aîné » de l'ancien président.
Elle sera donc à ses côtés ce samedi après-midi, pour la première fois depuis le début de la campagne pour la primaire. Ils visiteront ensemble un établissement pour autistes créé par la Fondation Chirac.
« Il ne va pas s'approprier un héritage », dit son entourage. Ce ne serait de toute façon pas nécessaire, puisque la proximité entre les deux hommes est connue de tous, selon son équipe, ajoutant qu'un « héritage ne se revendique pas, il s'incarne ».
Symbole
Le maire de Bordeaux devrait en parler en fin de journée lors d'un meeting à Egletons, ville symbole dans le parcours de Jacques Chirac. C'est là qu'il y a 40 ans, le Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing annonçait son départ de Matignon et lançait un appel aux Français qui posera les bases du futur RPR. C'est à ce moment-là qu'Alain Juppé entre au service de son mentor.
Un clin d'oeil à Jacques Chirac, encore très populaire dans le coeur des Français, et un autre à François Hollande, au plus bas dans les sondages. Ce week-end, Alain Juppé fera aussi campagne dans le fief électoral du chef de l'Etat en espérant bien capter les déçus du Hollandisme.