Attentif à ne pas s'ingérer dans les affaires d'un groupe privé comme Canal+, le gouvernement tente quand même d'apporter son aide à une sortie du conflit. La ministre du Travail Myriam El Khomri doit recevoir trois syndicats de la chaîne d'information et devrait également rencontrer prochainement la direction d’i-Télé.
Avec trois semaines révolues d'arrêt de travail, i-Télé enregistre l'un des plus longs conflits dans l'audiovisuel depuis Mai 68. Salariés et direction s'opposent sur une évolution de la chaîne, de l'info en continu vers le divertissement. C'est l'arrivée sur i-Télé de Jean-Marc Morandini par ailleurs mis en examen pour corruption de mineurs, qui a mis le feu aux poudres.
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Le CSA a apporté un soutien indirect aux journalistes en dénonçant dans son émission des manquements aux exigences de rigueur et honnêteté. Il a exigé la nette séparation entre information et divertissement. L'information figure clairement dans la convention qui lie i-Télé à l'Etat via le CSA. Pour l'instant, l'offre de la direction aux journalistes consiste en des départs volontaires avec indemnités.