Lorsqu'il est arrivé à pied devant les locaux de la « police des polices », plusieurs centaines de policiers venus en soutien se sont mis à l'acclamer. « Vas-y Guillaume ! », « on lâche rien ! », « Guillaume, on est avec toi ! ». Et c'est sous un tonnerre d'applaudissements, de sifflets de circulation et au son de la Marseillaise, que Guillaume L. est entré dans le bâtiment, après avoir déclaré qu'il remerciait ses collègues et que « c'est toujours émouvant d'être soutenu par les siens ».
Il est reproché à ce policier de la brigade anticriminalité des Hauts-de-Seine d'être l'un des leaders du mouvement de colère des policiers. La « police des polices » lui reproche également d'avoir accepté à plusieurs reprises de parler aux médias à visage découvert et donc de ne pas avoir respecté son devoir de réserve.
Que risque-t-il ? Pour un fonctionnaire qui ne respecte pas son statut, les sanctions peuvent aller de la suspension jusqu'à la révocation. Mais les policiers venus en soutien ce jeudi 3 novembre n'envisagent même pas qu'une sanction soit appliquée. Et conscient de l'épuisement et du ras-le-bol de ses troupes, Jean-Marc Falcone a assuré que cette audition aurait avant tout un rôle pédagogique.