La complicité était visible entre Manuel Valls et Justin Trudeau. Et pour cause : ils sont sur la même longueur d’onde notamment sur l’accord de libre-échange Canada - Europe. « Il n’y a pour la France aucune ambiguïté », a déclaré le Premier ministre français. A contrario, dans certains pays, notamment en Belgique et en Allemagne, des réserves sont émises sur cette entente.
Manuel Valls a d’entrée de jeu annoncé la couleur : « C’est un accord équilibré. C’est un accord gagnant-gagnant. » Un accord pour Manuel Valls qui n’a rien à voir avec le controversé traité de libre-échange que l’Union européenne négocie avec les Etats-Unis. Le Canada a d’ailleurs fait des efforts, a précisé Manuel Valls, notamment en acceptant d’ouvrir tous ses marchés publics à la concurrence européenne.
« L’Europe est incapable de signer une entente progressive »
Pour le Premier ministre canadien, cet accord est progressiste. Sans mâcher ses mots, il questionne : « Et si on trouve dans une semaine ou deux, que l’Europe est incapable de signer une entente progressive, commerciale, avec un pays comme le Canada, avec qui l’Europe pense-t-elle faire affaire dans les années à venir ? »
L’entente doit être d’abord approuvée par tous les Etats membres de l’Union européenne avant sa signature le 27 prochain à Bruxelles. « C’est un moment pour l’Europe de décider à quoi sert l’Union européenne », a lancé Justin Trudeau.
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