Dans l’équipe d’Alain Juppé, on minimiserait presque l’importance du rendez-vous. Et pour cause : déjà très haut dans les sondages, le maire de Bordeaux a tout à craindre d’une telle confrontation. C'est la raison pour laquelle il va surtout s’attacher à être pédagogue, explique son bras droit Gilles Boyer.
La stratégie de son principal rival sera différente. Nicolas Sarkozy va, lui, tenter de se placer au-dessus de la mêlée, en revêtant ses habits d’ancien président et en renvoyant ses adversaires au rang d’anciens de ses ministres. Pas question néanmoins pour Nicolas Sarkozy d’attaquer ses adversaires. « Il ne mettra pas les mains dans le cambouis », assure l’un de ses proches, qui ajoute « il ne répondra pas à ceux qui veulent le boxer ». Allusion directe à Jean-François Copé qui ne cesse depuis plusieurs jours de cogner sur l’ancien président, notamment au sujet de l’affaire Bygmalion.
Crédité de 1% dans les intentions de vote, le député-maire de Meaux va vouloir tout faire pour exister, tout comme Nathalie Kosciusko-Morizet, alors que François Fillon et Bruno Le Maire tenteront chacun dans leur style de bouleverser la hiérarchie. Au final, l’exercice tournera-t-il au règlements de compte ? Rien n’est moins sûr. « Ca va être une succession de monologues », pronostique un député filloniste qui, dépité, ajoute « ça risque même d’être assez chiant pour les téléspectateurs ».