Fraude fiscale: le procès Wildenstein menacé de report

Après le procès de Jérôme Cahuzac, une nouvelle affaire de fraude fiscale et de blanchiment est jugée ce jeudi 22 septembre, devant le tribunal correctionnel de Paris. C'est le procès de la famille Wildenstein. Cette richissime lignée de marchands d'art est accusée d'avoir soustrait au fisc plusieurs centaines de millions d'euros. Mais les avocats des prévenus ont demandé un report.

La famille Wildenstein, un nom très célèbre dans le monde des marchands d'art et qui, au fil des générations, a accumulé un patrimoine considérable dont la valeur dépasse le milliard d'euros. Pourtant, lorsqu'en 2001 s'éteint Daniel Wildenstein le patriarche, ses deux fils, Guy et Alec, ne déclarent au fisc que 40 millions d'euros d'héritage.

L'histoire aurait pu s'arrêter là si trois femmes ne s'étaient pas dressées contre les deux héritiers, à l'image de Jocelyne, première épouse d'Alec Wildenstein. Réputée pour ses excès de chirurgie esthétique, elle va lever le voile sur la réalité des avoirs de cette taiseuse famille.

Des montages dans des paradis fiscaux

Deux autres veuves s'estimant lésées dans la succession vont également livrer aux enquêteurs des informations capitales sur les montages offshore des frères Wildenstein. Des biens enregistrés dans des paradis fiscaux, au nom de discrètes sociétés-écrans, comme Delta, une structure propriétaire de toiles de maître valant ensemble un milliard de dollars.

Pas sûr, cependant, que le procès débute ce jeudi, les avocats de la défense exigent un report. La situation fiscale des Wildenstein doit être clarifiée avant de les juger, soulignent-ils. Or les héritiers du marchand d'art n'ont toujours pas réglé leur contentieux avec le fisc qui leur réclame 550 millions d'euros de droits de succession.

Partager :