La famille Wildenstein, un nom très célèbre dans le monde des marchands d'art et qui, au fil des générations, a accumulé un patrimoine considérable dont la valeur dépasse le milliard d'euros. Pourtant, lorsqu'en 2001 s'éteint Daniel Wildenstein le patriarche, ses deux fils, Guy et Alec, ne déclarent au fisc que 40 millions d'euros d'héritage.
L'histoire aurait pu s'arrêter là si trois femmes ne s'étaient pas dressées contre les deux héritiers, à l'image de Jocelyne, première épouse d'Alec Wildenstein. Réputée pour ses excès de chirurgie esthétique, elle va lever le voile sur la réalité des avoirs de cette taiseuse famille.
Des montages dans des paradis fiscaux
Deux autres veuves s'estimant lésées dans la succession vont également livrer aux enquêteurs des informations capitales sur les montages offshore des frères Wildenstein. Des biens enregistrés dans des paradis fiscaux, au nom de discrètes sociétés-écrans, comme Delta, une structure propriétaire de toiles de maître valant ensemble un milliard de dollars.
Pas sûr, cependant, que le procès débute ce jeudi, les avocats de la défense exigent un report. La situation fiscale des Wildenstein doit être clarifiée avant de les juger, soulignent-ils. Or les héritiers du marchand d'art n'ont toujours pas réglé leur contentieux avec le fisc qui leur réclame 550 millions d'euros de droits de succession.